Au cours de notre dernier voyage à Taungoo, une des régions où a été lancé le projet de Parrainage à distance au Myanmar, “Nous nous sommes rendu compte que de nombreux enfants parrainés à distance “marchent désormais sur leurs deux jambes”, nous écrit la référente de AfnOnlus au Myanmar, Vivienne Arpon. Les visites de ceux qui accompagnent localement cette action sont l’occasion d’ aimer concrètement ces familles et de mieux comprendre les difficultés auxquelles elles doivent faire face.
Marthe a été abandonnée par son mari lorsque ses fils, Justin et Joseph, étaient petits. C’est seulement grâce à ce parrainage qu’elle a trouvé la force de porter de l’avant sa famille. En fin de scolarité, Justin a réussi un concours lui donnant droit à une bourse d’étude pour se former comme cuisinier auprès d’un institut de Yangon, tandis que Joseph est aujourd’hui responsable du personnel d’une usine de tissus.
La famille d’Anne et de Philip vivait dans un bidonville où les conditions d’hygiène étaient déplorables. Le parrainage à distance leur a permis d’habiter dans une maison convenable et de vivre dignement. Même si Philip étudie encore, ses parents ont décidé de destiner généreusement cette aide à des personnes vivant dans des conditions plus précaires que la leur. “Ce qui nous réjouit – raconte encore Vivienne – c’est de constater que l’amélioration des conditions de vie de ces familles s’accompagne d’une croissance humaine et spirituelle”.
Depuis 2006 le projet s’est élargi pour répondre aux demandes d’aide du ccordinateur birman Eric. Grâc à la participation d’autres ONG, il a été possible de construire une nouvelle école à Yenanchaung, dans la région de Magway, et de trouver des enseignats et du personnel qualifiés. Les enfants qui la fréquentent sont orphelins à cause du Sida ou bien abandonnés. Aujourd’hui plusieurs d’entre eux ont pu trouver un bon emploi qui leur permet non seulement d’être autonomes mais aussi d’aider leur propre famille. “Nous sommes rassurés quant à l’avenir de ces enfants – écrit Vivienne en s’adressant aux personnes qui les parrainent – , non seulement parce qu’ils peuvent étudier, mais parce qu’ils ont senti de votre part un amour qui leur a donné confiance en eux. Merci infiniment pour vos sacrifices qui permettent tout cela”.
En fait ce n’est pas toujours facile de vivre la solidarité, mais s’intéresser aux personnes qui vivent dans la précarité, redimensionne nos besoins et nous permet de de découvrir un style de vie plus sobre et peut-être aussi plus libre. Une famille de Messine (Italie) nous dit combien l’expérience du parrainage à distance lancée il y a quelques années par AFNonlus, a été pour eux un enrichissement et leur a permis de s’ouvrir au monde entier. L’enfant qu’ils parrainaient a grandi et grâce à cette aide il a réussi à trouver un travail. Cependant beaucoup d’autres enfants vivent dans des conditions précaires et cette famille sicilienne, malgré les difficultés économiques qui ne manquent pas, ne s’arrête pas et confirme son engagement pour la solidarité: “Avec quatre enfants il n’est pas facile d’équilibrer notre budget familial. Malgré les incertitudes, nous cryons dans ce projet et nous sommes très contents d’aider concrètement ceux qui vivent dans des conditions plus difficiles que nous, ce qui est le cas du petit Vincenzio du Myanmar”.
Le projet du Myanmar concerne un territoire qui, en raison des conditions environnementales et des aléas de l’histoire, n’a pas pu se développer convenablement. De nombreuses familles et enfants sont victimes de malnutrition et de maladies, dont la malaria, la tuberculose et le sida. Le projet, grâce à la générosité de ceux qui assurent ces parrainages, vise à insuffler une nouvelle espérance dans le coeur de ces personnes, en offrant aux nouvelles générations un avenir différent, et veut contribuer à la promotion humaine de cette population.
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Les focolari sont dans plusieurs pays asiatiques depuis 1966: des événements à caractère culturel et interreligieux font mémoire de ces 50 ans d’histoire.